Ces français qui s’engagent malgré la crise.

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La France (ainsi que quasiment toute la zone Euro) a obtenu une croissance nulle lors du second trimestre. Pourtant, en cette période de morosité économique (mais aussi politique et morale), certains Français osent faire ce qui effraie la grande majorité de nos concitoyens : ils entreprennent !

A travers 6 exemples parlants de Français « normaux » mais courageux et volontaires, je vous propose de découvrir la voie que notre pays doit suivre s’il veut redonner espoir à sa société : cette voie est celle de l’engagement.

Cet engagement peut être économique, certes, mais il n’est pas uniforme.

Ainsi, Alexandre Philippot, 40 ans, parisien et qui depuis 10 ans dirige Polycubes SARL, une entreprise qu’il a créée lui-même et qui lui a rapidement assuré un niveau de vie confortable, se lance actuellement dans le développement d’un site de listes d’achats (EasyPrezzy). Loin de rester sur ses acquis et de profiter des fruits de sa réussite, la remise en cause est totale pour Alexandre Philippot, et il lui faut « bachoter » comme à ses débuts (programmation, démarches commerciales, référencement…). Il ne court donc pas après l’argent ni la rente, mais bien après sa passion : entreprendre et créer !

 

IMG_3326Thierry Aillaud, 34 ans et originaire d’Auriol (13), a dû, quant à lui, faire preuve de persévérance et de stratégie pendant près de 4 ans, pour que son entreprise de communication et de publicité (AtelierCo crée en 2006) devienne une référence auprès de ses clients (Thierry Aillaud a notamment réalisé l’affiche du spectacle de la talentueuse Nicole Ferroni). Avoir une bonne idée ne suffit plus aujourd’hui, ce qui fait la différence c’est avant tout la mise en œuvre et la capacité à ajuster et à faire évoluer son projet. Le parcours de Thierry Aillaud doit servir d’exemple à tous ceux qui, quelquefois trop pressés, pourraient se décourager en cours de route.

 

Cependant, il faut également parler de ceux qui se lancent aujourd’hui même, alors que tous les indicateurs sont au rouge. Quelle folie les pousse donc ?

sylv Quelle folie pousse Sylvain Bourrier à quitter en 2011 sa situation confortable chez Ernst&Young, alors que la crise financière se transforme en une crise économique dévastatrice ? La réponse est simple : la liberté. La liberté de penser un projet, de le réaliser mais aussi la liberté de douter. Avec sa nouvelle application de networking WaveUp, il a profité d’un tour du monde pour démarcher les banques asiatiques et présenter son solide projet.

jeffQuelle folie a poussé Jean-François Izard, 32 ans, ingénieur aéronautique chez Safran et surtout jeune papa de deux enfants (16 et 8 mois), à se lancer en parallèle de son travail dans le développement d’un site de ventes et d’achats en ligne (http://www.alibabads.fr) ? La réponse est la même : la liberté de créer.  Tout en gagnant correctement sa vie et tout en changeant les couches de ses enfants après une dure journée, ce père de famille  se remet au travail tous les soirs pendants 3 heures pour son « bébé » informatique! Dans un monde où l’on ne voit l’entrepreneur qu’à travers le prisme de l’argent et de la rentabilité, cet exemple-là doit nourrir la vocation de ceux qui veulent ou qui hésitent à entreprendre.

Je terminerai ce volet « économique » par l’exemple touchant d’un père et de sa fille de 19 ans qui se lancent dans la création d’un site de vente immobilière et de gestion en patrimoine. Joaquin Gonzalez, inspecteur à la répression des fraudes, se sent aujourd’hui une âme d’entrepreneur et d’investisseur. Pas courageux les fonctionnaires ? Pas travailleurs les fonctionnaires ? C’est pourtant avec acharnement qu’il développe ses nouvelles compétences et, peut-être aussi, avec une certaine affectation paternaliste qu’il soutient sa fille dans leur projet.

 

Enfin, si aujourd’hui l’engagement est davantage synonyme d’engagement économique que d’engagement politique ou moral, il ne faut pas que la crise nous pousse vers des solutions purement matérialistes. Comme je l’ai dit, une bonne idée ne suffit pas pour développer un projet : la clé, c’est la mise en œuvre! Mais notre capacité de mise en œuvre dépend beaucoup de notre esprit critique et de notre ouverture d’esprit. C’est alors que l’art et la culture prennent toute leur place.

 

Philippe Jourdeneaud, notaire marseillais, s’est lancé dans l’administration d’un site d’art (joursdenosarts.fr) et dans le développement d’activités culturelles. Loin de la caricature des professions réglementées et des clivages stériles qui ont fait l’actualité dernièrement entre les rentiers et les « autres », Philippe Jourdenaud prouve que l’on n’existe plus par ce que l’on crée que par ce que l’on gagne, que la matière sans l’esprit n’est que poussière. Continuer à vouloir s’élever et à donner de l’importance même à ce qui n’a pas de valeur matérielle directe est certainement une des options que doivent méditer les responsables politiques aujourd’hui.

 

La France, avec ses 68 millions d’habitants, ne pourra concurrencer ses adversaires économiques « surpeuplés » sur le coût de fabrication. Elle devra toujours s’appuyer sur ce qui fait sa force : la créativité, la pensée, la vision globale, bref la « French Touch ». Le numérique est à ce sujet une chance unique pour ceux qui ont peu de capitaux mais qui néanmoins veulent s’engager !

 

Vous l’aurez compris, la France devra toujours s’appuyer sur ces entrepreneurs qui créent ; et les valoriser.

 

 

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